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**Rayonnements ionisants

Radioactivité

La métrologie de la radioactivité concerne la caractérisation et la quantification des rayonnements produits lors de la désintégration de nombreux radio-nucléides.

La diversité des sources en terme de nature chimique (métaux, halogènes) ou d'état physique (solide, gazeux, liquide), combinée à la variété des rayonnements émis, rend difficile l'utilisation d'étalons. Le fait même que les sources radioactives soient par nature impermanentes est une difficulté supplémentaire : les désintégrations se produisent en effet de façon continue dans le temps, modifiant ainsi les caractéristiques d'origine. Contrairement aux autres domaines de la métrologie l'utilisation d'étalon primaire unique dans ce domaine n'existe pas, bien que les étalons de Radium aient joué ce rôle par le passé. En conséquence, les mesures de radioactivité se font par mesure directe (i.e. sans étalonnage) et nécessitent donc de disposer d'une combinaison d'instruments spécifiques et de méthodes de mesures pour chaque radio-nucléide. Elles constituent ainsi les références dites primaires.

Nous citerons en particulier les techniques de mesure directes suivantes :

Installation pour la mesure d'émetteurs par la méthode RCTD
Installation pour la mesure d'émetteurs par la méthode RCTD

Dispositif de mesure des émetteurs α en ASD
Dispositif de mesure des émetteurs α en ASD

Dosimétrie

La métrologie de la dose consiste en la détermination de grandeurs caractérisant les transferts et dépôts d’énergie dans les milieux irradiés.

Tout comme pour la métrologie de la radioactivité, la variété des rayonnements - que ce soit en nature (électrons, photons, neutrons, ...) et/ou en énergie - ainsi que les limites instrumentales, impliquent qu'il ne peut y avoir d'étalon unique pour chacune des grandeurs dosimétriques. De fait, on est amené à considérer comme références des chaînes d'instrumentation, allant de la source de rayonnement à la méthode de mesure.

Pour les champs de rayonnement de référence, et afin de couvrir les gammes d'énergies utiles, il faut disposer de sources d'irradiation et d'accélérateurs. Actuellement, le laboratoire a mis en oeuvre et/ou développé les équipements et bancs de références suivants :

Accélérateur linéaire de type médical du LNE-LNHB
Accélérateur linéaire de type médical du LNE-LNHB

Concernant les instrumentations et méthodes de mesure, on utilise principalement l'ionométrie (mesures par chambres d'ionisation) et la calorimétrie.

L'ionométrie, basée sur la mesure du courant d'ionisation généré par le rayonnement dans une chambre d'ionisation, est utilisée en particulier pour les photons de basse et moyenne énergies (chambres à paroi d'air), pour les photons du 60Co (chambres à cavité) et pour les électrons obtenus à partir de sources (chambres à extrapolation).

Mise en place d'une chambre d'ionisation de référence dans un faisceau de photons.
Mise en place d'une chambre d'ionisation de référence dans un faisceau de photons.

La calorimétrie permet un accès direct à l'énergie transférée à la matière par le rayonnement, via la mesure de quantité de chaleur évacuée par le système. Ainsi, on utilise d'une part, un calorimètre étalon en graphite pour les photons du 60Co, ainsi que pour les photons et les électrons de haute énergie et, d'autre part, un calorimètre eau pour les neutrons et les protons de haute énergie utilisés en radiothérapie.

La dosimétrie chimique, et plus particulièrement la dosimétrie de Fricke, est aussi utilisée comme outil de transfert pour calculer la dose absorbée dans l'eau à partir de la dose absorbée dans le graphite.

Système de lecture des dosimètres de Fricke (spectrophotomètre)
Système de lecture des dosimètres de Fricke (spectrophotomètre)

crédit photos : LNE-LNHB ; Expressions